Randonnée du 22 juin 2003 à Gelbressée
(extrait du bulletin Escapade n° 28 du 15 septembre 2003)

Abbaye ND du Vivier à Marche-les-Dames
On se compte ; nous sommes 25 à affronter cette rando classée 3 randonneurs. J.P. nous a promis du « pentu » et du beau temps. Pour ce qui est du beau temps, pas de problème la journée s’annonce ensoleillée à souhaits, et pour ce qui est du « pentu »…ça commence fort : la première rue s’appelle chemin du raidillon, et c’est pas une blague !!!
Après cette petite mise en jambes, nous apprécions le paysage. Très vite, Jean-Pierre reçoit un petit coup de fil, deux copines de Ginette ont raté le départ, rendez-vous est pris à l’abbaye N.D. du Vivier. Après un joli parcours boisé nous rejoignons l’abbaye et ces dames. J.P. en profite pour nous donner quelques explications : aux temps des croisades, les épouses des croisés se sont regroupées en attendant leurs époux. Certains n’étant jamais rentrés, elles se sont installées. Les bâtiments sont pratiquement intacts depuis le 12ème siècle.
Nous sommes donc 27 à nous élancer pour la deuxième partie de la matinée. Bien à l’ombre dans la Forêt Domaniale de Marche-les-Dames, magnifique à souhaits, c’est quand même ce tronçon-ci qui fait que la rando est classée 3 RRR. D’abord, il y a eu la descente d’un sentier, que je soupçonne plutôt d’être le lit d’un gros ruisseau par temps d’orage, c’était sportif, de gros blocs de rocher à descendre, mais cela c’est déroulé sans encombres, les plus aguerris ayant aidé les moins souples à franchir les obstacles.
Descente de torrent C’est bien remis de nos émotions que nous arrivons au parcours « montagne » de Marche-les-Dames. C’est ici que nos futurs para-commandos viennent s’entraîner. Un « mur » se dresse devant nous, c’est raide mais sans aucun danger, nos mains touchant presque le sol lors de la « grimpée ». Si vous glissez, vous êtes tout de suite à genoux par terre sans vous faire mal, car ici c’est bien de la terre et pas du rocher. Néanmoins quelques prudents optent pour un parcours « bis ». Pour ceux qui ont grimpé, la récompense est au bout de l’effort : nous longeons la crête et avons à plusieurs reprises des points de vue remarquables sur la Meuse et sa vallée, sous ce beau soleil, c’était de toute beauté.
A un certain moment J.P. arrête la troupe, il déballe de son sac tout l’équipement du parfait alpiniste : baudrier, cordes, mousquetons… Nous nous trouvons à la hauteur d’un « pont de singe » ( deux cordes tendues à travers la vallée où les para-commandos s’entraînent à la traversée). Il voudrait nous persuader, équipement à l’appui, que c’est par là le circuit et que nous devons traverser chacun à son tour. Evidemment personne ne le croit et il est bien obligé de remballer son matériel. Pour ceux qui se demandent ce que Jean-Pierre peut bien trimballer dans son grand sac à dos, voici une partie de l’énigme résolue : il y a un équipement de para.
Une agréable descente et nous voici à la « Feraugière » où le repas nous attend ; enfin ou le repas devrait nous attendre ; les places étaient bien réservées, les différents plats choisis bien commandés mais... un groupe de « tandemistes » ( cyclistes roulant en tandem et dans ce cas-ci un voyant et un non-voyant) sont arrivés juste avant nous et ont squatté « nos » places. Mais pas de panique, le temps de prendre un verre à la terrasse et la patronne a sorti ses dernières tables et chaises et nous a préparé un petit coin bien à l’ombre. Au café, une des « nouvelles », j’ai juré de ne pas révéler de prénom, nous demande si nous n’organisons jamais des randonnées « coquines » .J.P. trouve l’idée très bonne, Freddy et Alain semblent plus réservés, peut-être parce que leurs compagnes respectives sont présentes.
Et en route pour la deuxième partie du circuit où, paraît-il, il n’y a plus qu’une seule côte. C’est en effet plat jusqu’au château de Marche-les-Dames ( 500m. !) devenu centre d’entraînement des para-commandos. Après, c’est la grimpée jusque Wartet, courage, c’est la seule de l’après-midi., nous a promis notre guide ! Quelques explications sur la ferme-château de Wartet et nous voilà repartis. Ici plus de bois ce qui a pour avantage de nous donner une vue dégagée qui nous permet d’admirer de magnifiques paysages mais ce qui a comme inconvenant de nous exposer au soleil qui s’en donne à cœur joie, on recherche l’ombre !
Château de Franc-Waret
Après quelques kilomètres, pas aussi plats que promis nous arrivons à Ville-en-Waret qui est le lieu d’origine de Ginette et ici c’est la maison de ses grands-parents qui a été vendue à un antiquaire, et là c’est la maison de son frère, et puis là c’est… etc. etc. Ici chaque maison a son histoire. Nous arrivons bientôt à Franc-Waret et son château. Entouré de douves, c’est une noble et imposante construction du 18ème siècle flanquée de deux ailes en retour.
Encore quelques petits kilomètres et un passage dans le bois d’Hambraine et nous arrivons à une chapelle. Un arrêt explications est bienvenu, on nous promet que l’arrivée est proche. Nous vidons les dernières gouttes de nos gourdes et suivons en confiance notre guide le long d’un petit sentier entre bois et prairie. Le rythme se ralentit; on voit nettement que J.P. lutte contre la nature mais bientôt les orties, ronces et autres végétaux ont le dessus. Il faut faire demi-tour et emprunter un autre chemin pour rejoindre les voitures. Une chose est sûre, Jean-Pierre ne trimballe pas de débroussailleuse dans son sac à dos. Certains rentrent directement mais la plupart se sont retrouvés à une terrasse locale pour un (dernier) verre et ainsi clôturer en toute amitié cette belle journée.
Merci Jean-Pierre pour ce beau circuit.

Micheline

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